Attaqué par sa gestion du dossier Florange, le gouvernement a répondu par la voix du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, dans les colonnes du Journal du Dimanche. "J'assume et je ne mens pas aux Français", a-t-il martelé, avant de détailler point par point comment le très sensible dossier de la sidérurgie lorraine a été géré.
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• Une nationalisation ? "Un résultat hypothétique". "C'est un processus long et semé d'obstacles juridiques", a détaillé Jean-Marc Ayrault, avant de souligner qu'une telle opération "coûterait au moins un milliard d'euros. Mettre autant d'argent pour un résultat hypothétique en matière industrielle et en termes d'emplois n'est pas le choix que nous avons retenu".
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• Une constante : éviter tout plan social. Pour lui, il était "très important" d'éviter le plan social qui était prévu. "Il y aura des départs à la retraite, des reclassements sur place. Mais les 2.800 salariés du site, dont les 630 salariés des hauts fourneaux, ne seront pas licenciés", fait-il valoir.
• Comment obliger la famille Mittal à tenir ses engagement ? Quand on lui rappelle qu'ArcelorMittal a fait au précédent gouvernement en 2008 des promesses du même ordre qui n'ont pas été tenues, il répond : "La différence est double : les engagements pris par Mittal cette fois sont inconditionnels et le gouvernement associe les salariés et les élus à leur suivi."
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• Montebourg face au reste du gouvernement. Interrogé sur l'attitude très critique de plusieurs de ses ministres après l'annonce de l'accord conclu avec ArcelorMittal, il déclare que "les débats dans les gouvernements ont toujours existé et existent partout sans que cela mette en péril l'essentiel." S'agissant du ministre du Redressement productif, dont François Hollande a refusé la démission après qu'il eut défendu ouvertement l'option d'une nationalisation, Jean-Marc Ayrault répond qu'"Arnaud Montebourg gère des dossiers très difficiles." "Notre tâche est très lourde, jamais elle n'a été aussi lourde. Le reste ne compte pas", dit-il encore en assurant que, dans le cas de Florange, "tout l'exécutif est mobilisé pour garantir ce qui a été fait."
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• Petroplus, la nouvelle priorité. S'agissant de l'ancienne raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime, qui est menacée de fermeture le 15 décembre après le refus de Shell de prolonger un contrat de processing au delà de cette date, il indique que, comme les salariés et les élus locaux, le gouvernement demande le prolongement de celui-ci. "Nous suivons cela au jour le jour, heure par heure, nous agissons pour que cela continue", déclare-t-il.