Fralib : Xavier Bertrand dans le viseur

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L'ancien ministre du Travail aurait donné des consignes pour laisser Unilever réaliser son plan.

Le troisième plan social de Fralib n'aurait pas dû être autorisé. C'est ce que révèle lundi Le Parisien, sur la foi d'éléments dont le quotidien a eu connaissance. Alors que la Direction régionale de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) allait envoyer la lettre d'observations pointant les nouvelles irrégularités de ce plan, en mars dernier, le cabinet de Xavier Bertrand serait intervenu pour ordonner à l'administration de fermer les yeux sur ces points.

Un silence qui a permis au troisième plan - les deux précédents avaient été retoqués - d'être validé par la justice le 20 avril... soit deux jours avant le premier tour de l'élection présidentielle. L'ancien ministre du Travail se défend de ces accusations. "Je n’ai jamais bloqué, ni moi ni mon cabinet, l’envoi d’un courrier", assure-t-il. L'usine de Fralib à Gemenos, en Provence, qui a cessé de produire à la fin du mois de juillet 2011, est toujours occupée par une partie des salariés.