La politique est loin d’être un long fleuve tranquille. Encore plus quand le politique s’appelle François Fillon. En campagne pour la présidence de l’UMP, l’ancien Premier ministre, grand fan de course automobile, est contraint à un arrêt temporaire au stand pour raison de santé. C’est donc une nouvelle pause qu’est obligé de s’imposer le favori des sondages, alors que Jean-François Copé, lui, multiplie les déplacements sur le terrain.
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Europe1 l’a raconté jeudi : François Fillon est soigné à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, depuis mercredi soir, en raison d'un calcul rénal. Son hospitalisation devrait durer 24 heures, avant un court repos forcé. En déplacement à La Châtre, dans l'Indre, mercredi, le député de Paris a d’abord expliqué les raisons de son retard auprès des militants présents - "je viens de faire un crochet par l’hôpital car j’ai un calcul bloqué qui se balade" - puis s’est excusé "de parler assis sur une table, mais j’ai encore une cheville qui est un peu fragile." Et ce n’est pas la première fois que l'ancien Premier ministre est contraint au repos forcé.
Trois précédents... au mauvais moment
Octobre 2012. François Fillon avait déjà eu à se plaindre de ses reins et avait annulé une rencontre avec des militants, en Isère, en raison d'une crise de colique néphrétique. C'est Valérie Pécresse qui avait joué les remplaçantes d'un jour.
30 juillet 2012. Au cœur de l’été, François Fillon avait déjà dû mettre sa campagne entre parenthèses après s’être cassé la cheville suite à un accident de scooter sur l'île de Capri, où il passait le week-end chez le président de Ferrari, Luca di Montezemolo. "C'était une mauvaise fracture, mais l'opération est un succès", avait expliqué un porte-parole de la Villa Stuart, un établissement de réputation internationale. Il n'en reste pas moins que l'élu de Paris, plâtré, avait dû considérablement ralentir la cadence de ses déplacements de campagne.
Août 2008. Celui qui dirigeait alors le gouvernement avait connu un pépin de santé qui l’avait contraint au repos, déjà. Souffrant d'un terrible mal de dos, le chef du gouvernement avait même dû se désister pour le défilé du 14 juillet 2008 et la garden-party de l'Elysée, alors qu’une quarantaine de chefs d'Etat étaient présents. Le lancement de l'Union pour la Méditerranée s’était également fait sans lui. Invité de Des Paroles et des Actes sur France 2, le 2 février 2012, il avouait qu’"au moment de sa sciatique, c'est la seule fois où (il) a songé à abandonner ses fonctions". Plus que dix jours à tenir, et la campagne sera finie. Avant la prochaine…