Claude Goasguen distribue les bons et les mauvais points. Le député UMP du 16ème arrondissement de Paris, invité d'Europe 1 Soir vendredi, n'a pas hésité à donner son avis sur les ministres du gouvernement et le futur remaniement.
Les "Premier ministrables"
Alors que le maintien de François Fillon à son poste ne semble plus aussi incongru qu'il y a encore quelques semaines, Clauge Goasguen tire son chapeau au Premier ministre. Pour le député, l'actuel locataire de Matignon "n'a pas démérité". François Fillon se serait particulièrement bien sorti de la réforme des retraites. "On croyait qu'il allait sortir tout nu de l'affaire des retraites mais il s'en sort plutôt bien. (...) Est-ce qu'il faut dans ces conditions sortir un Premier ministre ? Ce n'est pas forcément un handicap d'être populaire", estime Claude Goasguen.
Son principal concurrent, Jean-Louis Borloo, n'a pas spécialement les faveurs du député qui s'en contenterait. "C'est un type brillant, il a toute les qualités possibles. S'il est Premier ministre, on prend", dit Claude Goasguen, qui estime que l'actuel ministre de l'Ecologie "est un homme de droite qui se prétend du centre".
Les ministres d'ouverture
Le gouvernement formé par Nicolas Sarkozy en juin 2007 se voulait "d'ouverture". Plusieurs ministres et secrétaires d'Etat, dont Bernard Kouchner, Jean-Marie Bockel, Martin Hirsch ou encore Fadela Amara, apportaient une touche de couleur à un gouvernement UMP. Mais pour Claude Goasguen, "ils n'ont pas une place prépondérante au sein du gouvernement". Selon lui, peu d'entre eux devraient rester à leur poste après le remaniement : "comme on veut resserrer le gouvernement, le président de la République choisira".
Seul Eric Besson trouve grâce à ses yeux. "Je trouve que c'est le seul ministre d'ouverture qui s'est bien conduit. C'est la raison pour laquelle je trouve qu'Eric Besson est un bon ministre, solide", considère le député.
Le timing
Enfin, Claude Goasgen est d'avis que la séquence du remaniement "est difficile" et que "l'opinion se lasse un peu". Et que la période n'est pas forcément bien choisie. "Est-ce qu'on a besoin de déstabiliser (la France) avec un nouveau Premier ministre aujourd'hui ? Je n'en suis pas sûr", a-t-il indiqué. "
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Claude Goasguen dans Europe 1 Soir.