Les engagements maintenus. Non, François Hollande n'a pas sacrifié l'écologie sur l'autel de la rigueur budgétaire. C'est en substance le message que souhaite faire passer Jean-Marc Ayrault, au lendemain du limogeage de Delphine Batho. La ministre de l'Ecologie, qui avait critiqué mardi la réduction de 7 % de ses crédits, cèdera sa place mercredi matin au député socialiste du Gers Philippe martin. Sa première mission ? Bien faire comprendre à l'opinion publique que les engagements du président de la République en faveur de l'environnement, notamment sur la question de la fiscalité verte, n'ont pas été abandonnés.
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Les écologistes inquiets. Les verts craignent de leur côté que la politique environnementale subisse un nouveau tour de vis. A peine Delphine Batho limogée, les réactions n'ont pas tardé. Mardi soir, Pascal Canfin et Cécile Duflot, les deux ministres d'Europe Ecologie - Les Verts se sont réunis avec les responsables de leur parti pour faire l'analyse de la situation. "La question est aujourd'hui: est ce que l'écologie est une priorité de ce gouvernement ?", s'est interrogé Pascal Canfin Sur Europe 1.
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Des compensations. Mais qu'ils se rassurent, si Jean-Marc Ayrault a acté mardi soir la baisse du budget du ministère, il a toutefois insisté sur les compensations : la création d'une taxe "poids-lourds", qui doit rapporter 750 millions d'euros l'an prochain, ainsi que l'attribution de 450 millions d'euros de crédits supplémentaires au titre de la rénovation thermique. Le message que veut faire passer le Premier ministre est donc on ne peut plus clair : ce n'est pas l'écologie qui a été sanctionnée, mais bien un ministre dissident, qui n'a pas respecté le principe de discipline sur le budget.