François Hollande entame lundi une visite aux Pays-Bas. Son ambition : en finir avec l’idée que les deux pays appartiennent à des camps antagonistes au sein de l'Union européenne en matière de politique d'austérité ou de libéralisation. Le président français, malgré sa nouvelle orientation économique, garde en effet l'image tenace de chef de file du camp "Sud" de l'Europe, défendant un infléchissement des programmes d'austérité contre l'intransigeance prêtée au "Nord", incarnée par l'Allemagne et les Pays-Bas.
L'engagement répété du chef de l'Etat en faveur d'une politique de l'offre, salué à Berlin, devrait bénéficier d'un accueil favorable à Amsterdam où François Hollande doit participer à un forum économique franco-hollandais et s'adresser à des patrons des deux pays. "On retrouve un chemin commun", assure-t-on à l'Elysée où l'on s'agace de la "perception excessive" que les deux pays appartiennent toujours à "des clans différents", notamment sur le plan économique où les Néerlandais défendent une approche traditionnellement plus libérale que la France.