Valérie Pécresse a appelé mardi sur Europe 1 les étudiants franciliens de BTS qui estiment ne pas avoir pu plancher dimanche à se faire connaître de la médiatrice de l'Education nationale, pour le cas échéant leur permettre de repasser l'épreuve. "Pour éviter qu'il y ait des victimes au BTS, aujourd'hui je demande à tous les jeunes qui auraient été empêchés de composer par des bloqueurs de se signaler auprès du médiateur de l'Education nationale", et ce "dès aujourd'hui", a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur précisant qu’ils devaient le faire en envoyant un message à l'adresse mediateur@education.gouv.fr.
Dimanche, des centaines d'étudiants franciliens de BTS ont dû repasser une épreuve. "Quand un examen est entaché de tellement de fraudes que les enseignants eux-mêmes refusent de corriger l’épreuve, il faut la repasser", a justifié Valérie Pécresse, avant de condamner les formes de la protestation contre cette décision. "Malheureusement, certains étudiants ont jugé bon de bloquer l’accès à la salle et empêché d’autres élèves de recomposer. Ces méthodes sont inacceptables."
"Interdire les smartphones"
D’où la possibilité pour les "victimes" du blocage de se faire connaître. "Dans les jours qui viennent, la médiatrice me fera une évaluation de la situation et nous verrons quelles mesures prendre pour qu'il n'y ait aucune jeune victime de ces blocages d'examen. S'il y a eu des étudiants empêchés, nous trouverons les mesures pour faire en sorte qu'ils aient la possibilité de passer leur diplôme", a assuré Valérie Pécresse.
Concernant la fraude, la ministre a réaffirmé "la fermeté" du gouvernement et dit attendre pour septembre les conclusions de la mission qu'elle a lancée à ce sujet. "Nous sommes en train de regarder la possibilité d'interdire les smartphones, même éteints, dans les salles d'examen, parce qu'on s'est aperçu qu'il y avait des fraudes", a-t-elle déclaré avant de prévenir : "Il faut rappeler à tous les élèves et à leurs parents qu'un élève qui triche dans un examen, c'est potentiellement cinq ans de sanction d'empêchement de passer l'examen. On peut y sacrifier son avenir."