Georges Frêche n'est pas tendre avec le PS. Le président de la région Languedoc-Rousillon, qui a été exclu du PS en janvier 2007 pour avoir tenus des propos sur les harkis puis sur l’équipe de France de football, n’a pas oublié la séparation. Alors il est catégorique, il ne demandera pas sa réhabilitation au sein du parti. "Divers gauche, j’y suis très bien", a-t-il lâché vendredi sur Europe 1 au micro de Jean-Pierre Elkabbach, "mais je mourrai socialiste".
"Ils sont sympas au PS, mais il y a beaucoup de faux-culs", a-t-il lancé avant de souligner, non sans plaisir, que "Martine Aubry n’est pas venue ici (à Montpellier, ndlr) depuis 30 ans. Mais quand elle est venue à Toulouse et a dit "je n’ai pas vu Frêche". Elle a confondu le Languedoc-Roussillon et la région Midi-Pyrénées", s'est-il amusé. "Aubry, je l’aime bien quand même", a toutefois ajouté Georges Frêche.
Le PS ne présentera pas de liste concurrente face à celle de Georges Frêche aux prochaines régionales. "C’est ça être faux-cul, a expliqué l’intéressé, si je perds ce sera moi qui perdrai, et si je gagne ce sera le PS qui gagnera". Mais à choisir, l’ancien maire de Montpellier a indiqué qu'il restera fidèle à ceux qui l’ont soutenus en 2007. A Martine Aubry, il a déclaré préfèrer Ségolène Royal et Dominique Strauss Kahn pour la présidentielle de 2012. "Mais je ne suis pas sûr qu’il vienne".
Georges Frêche a aussi pris la défense de Vincent Peillon, un ami de longue date, au cœur d’une polémique après avoir fait faux bond à Arlette Chabot sur le plateau de A vous de juger, jeudi soir sur France 2. "Peillon, c’est un ami. Je n’aime pas trop la forme. Il a choisi de ne pas le faire. Il a fait un coup médiatique ! La seule chose qui me gène, c’est qu’il demande la démission d’Arlette Chabot", a expliqué Georges Frêche, qui a précisé que, lui, aurait refusé le débat. Vincent Peillon devait participer à une émission sur le thème de l’identité nationale avec Eric Besson et Marine Le Pen.