Georges Frêche, le président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, est mort dimanche d’un arrêt cardiaque.
François Hollande l'avait exclu du PS en 2007, pour plusieurs propos polémiques. Malgré tout, il veut garder de lui l'image d'un "grand élu", comme il l'a expliqué au micro d'Europe 1.
"Georges Frêche voulait déplacer les montagnes", se souvient François Hollande :
Martine Aubry, la première secrétaire du PS, a tenu à saluer dimanche "un grand élu visionnaire et bâtisseur dont le nom restera à jamais lié à Montpellier et à sa région". Les relations avaient été tendues entre le PS et Georges Frêche, suite à de nombreux propos controversés de ce dernier. Néanmoins, Martine Aubry souhaite se "souvenir d'un homme courageux et engagé, au-delà des désaccords".
Benoît Hamon, le porte-parole du PS, se souvient quant à lui d'une homme "qui laissera une trace considérable à Montpellier et dans toute la région".
"Il avait le souci du peuple", explique-t-il au micro d'Europe 1 :
Pour Alain Juppé, Georges Frêche était un "maire de grande stature". Et quant à ses phrases polémiques, le maire de Bordeaux a relativisé au lendemain de la mort du socialiste. Même s'il qualifie ces propos "d'inacceptables", il interroge alors : "qui n'a pas dit de conneries dans sa vie ?".
L'ancien ministre avait aussi été frappé par "sa grande culture historique" :
"Georges Frêche était un paradoxe vivant, c'était à la fois quelqu'un de très cultivé. Et en même temps c'était quelqu'un de provocateur qui n'hésitait jamais à transgresser, à choquer", a pour sa part déclaré le président du MoDem, François Bayrou.
La socialiste Hélène Mandroux, qui a succédé à Georges Frêche à la mairie de Montpellier, a salué dimanche le visionnaire qu'il avait été. "Il restera à tout jamais lié à l'histoire de Montpellier. C'était un bâtisseur, un très grand historien, un très grand orateur. Il voyait toujours les choses avec vingt ans d'avance", a assuré son ancienne rivale à France Info.
Souvenirs plus mitigés
Le député européen Daniel Cohn-Bendit, invité d'Europe 1 lundi matin, a déclaré : "sa mort est triste pour ceux qui l'aimaient mais je maintiens que c'était un homme politique qui avait une manière de faire exécrable".
Ecoutez-le :
Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP, s'est exprimé de façon mitigée. "George Frêche était un adversaire aux comportements parfois difficiles et que nous avons souvent combattu", raconte-t-il. "A l'heure où un homme part, on préfère se rappeler les choses positives. Mais je reste convaincu que ses nombreux dérapages auront du mal à s'effacer de nos souvenirs".
Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent a également réagi. "C'était un homme politique qui a compté dans sa région, avec une forte personnalité", souligne-t-il. "Malheureusement il y avait eu dans les dernières années des dérives et il avait tenu des propos condamnables que nous n'avons pu cautionner ni accepter, et qui avaient conduit à une rupture entre lui et nous dans la région", nuance-t-il.