Le bras de fer au sujet de la fuite des résultats du premier tour se poursuit. Après la mise au point du parquet de Paris jeudi, la Commission des sondages est intervenue vendredi pour s'assurer que la loi française sera bien respectée. Le point sur le dispositif.
Pas de sondages "sortie des urnes"
Vendredi, lors d'une conférence de presse, la commission a annoncé que les neuf principaux instituts de sondages français s'étaient engagés à ne pas diffuser de sondage à la sortie des urnes. "Nous avons reçu leur assurance et engagement", a expliqué Mattias Guyomard, le secrétaire général de la Commission des sondages. "Cela signifie que les éventuels sondages qui seraient rendus publics ne seraient que le fruit de rumeurs et de manipulation. Toutes les informations doivent être discréditées avant 20 heures", a-t-il ajouté.
Les médias français s'engagent
S'il n'y aura pas de sondages, des estimations auront bien lieu, "pour les journaux télévisés de 20 heures et pour préparer les résultats à annoncer". De ce côté, la commission des sondages a obtenu des médias français qu'ils gardent pour eux ces estimations.
Les médias étrangers sous pression
Si tout se passe comme le prévoit la Commission des sondages, les médias étrangers ne pourront donc avoir de sondages ou d'estimations à publier avant 20 heures. "Les principaux instituts de sondages se sont engagés à ne pas diffuser les estimations aux médias étrangers, et le feront le plus étroitement possible auprès des médias français", a confirmé Mattias Guyomard sur Europe 1. Si toutefois ces médias, belges et suisses notamment, publiaient les estimations des bureaux tests avant l'heure autorisée, ils s'exposeraient à une forte amende. En cas d'infraction d'une personne morale, la peine maximale – 75.000 euros d'amende – est multipliée par cinq, soit 375.000 euros d'amende.