Stéphane Gatignon entame lundi son quatrième jour de grève de la faim. Le maire de Sevran, en Seine-Saint-Denis, qui a installé sa tente près de l'Assemblée nationale, entend ainsi attirer l'attention sur la situation financière de sa commune, au bord de l'asphyxie. L'édile entend aussi mettre la pression sur le gouvernement, qui a récemment annoncé son intention d’augmenter de 120 millions d’euros la Dotation de solidarité urbaine (DSU) et de stabiliser la Dotation de développement urbain (DDU).
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Pour l’élu écologiste, ces décisions sont très largement insuffisantes. "Si on n’obtient pas gain de cause, si on n’arrive pas à avoir les 5 millions d’euros, je ne pourrais plus financer les travaux en cours", prévient l’élu écologiste, interrogé par Europe 1.
"On est au bout du bout"
"Ça fait 10 ans qu’on se bat", poursuit Stéphane Gatignon. "A Sevran, on gère la ville avec 35% de budget de moins que dans une autre ville de 51.000 habitants. C’est 30 millions d’euros de moins par an. Moi, l’austérité, la rigueur, ça fait 11 ans que je la gère. Il faut que les communes les plus fragiles financièrement aient quelques moyens pour passer ce moment difficile", insiste le maire de Sevran.
Et l’élu ne compte pas désarmer. "Il faut que demain ça se passe bien. Sinon, je continue", annonce-t-il. "Si ça ne se fait pas, on ne peut plus gérer. Donc à un moment, vous avez le choix entre abandonner, démissionner ou vous battre. Là aujourd’hui j’ai décidé de me battre", conclut l’élu en grève de la faim.