Quoi qu’en pensent certains membres du gouvernement, les recherches sur l'exploitation gaz de schiste ne reprendront pas. Le rapport Gallois, en partie dévoilé lundi, le préconisait pourtant, mais Matignon a fait savoir quelques heures plus tard seulement qu’il rejetait cette proposition.
Ce rapport tant attendu, qui cherche à relancer la compétitivité française et à dégager de nouvelles ressources, estime que la France ne peut faire l’économie de l’exploitation du gaz de schiste, dont son sol est riche. Mais admet que des techniques alternatives à la fracturation hydraulique - une technique interdite en France – sont à rechercher. Il n’en sera rien.
Des voix discordantes au gouvernement
"Cette proposition n'est pas retenue, la ligne édictée par le président de la République lors de la conférence environnementale reste inchangée", ont fait savoir les services de Matignon.
Certains ministres ont pourtant fait part d’un avis divergeant. Quelques heures avant la remise du rapport, Alain Vidalies, ministre délégué aux Relations avec le Parlement, assurait ainsi qu'au sein du gouvernement, personne ne pensait qu'il fallait écarter le gaz de schiste "pour l'éternité". Une position avancée par Arnaud Montebourg quelques jours plus tôt, le ministre du Redressement productif assurant qu’il fallait "réfléchir" à l'exploitation du gaz de schiste, qui "sera certainement sur la table". Et bien non.
>> Le chroniqueur Laurent Guimier décrypte ce qu'a vraiment proposé Louis Gallois.
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