Les tarifs du gaz continuent de déchaîner les responsables politiques. Face à l'annonce de GDF-Suez qui souhaite facturer à ses clients les 290 millions d'euros de manque à gagner provoqués par le gel tarifaire décrété fin 2011 - environ 38 euros par foyer - ils sont montés au créneau pour réclamer l'intervention de l'Etat.
Le NPA veut nationaliser, le centre veut recalculer
Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) estime qu'"un gouvernement qui souhaiterait défendre les intérêts des couches populaires avec la même ferveur que la droite en a dépensée pour les riches, bloquerait les prix en reprenant le contrôle public de ce secteur". Le parti trotskiste ajoute, dans un communiqué, que "cette augmentation transforme un besoin élémentaire - se chauffer - en denrée précieuse".
"Ce n'est pas aux ménages de payer la facture", renchérit le Nouveau centre. Ce dernier "exhorte enfin le gouvernement à prendre sans délai des engagements fermes sur une pause dans la hausse des tarifs et estime qu'il est urgent de réviser la formule de fixation des tarifs du gaz pour en terminer avec l'indexation de son prix sur celui du pétrole".
Compensation "inadmissible" pour le FN
Florian Philippot, le vice-président du Front national, juge lui cette compensation "inadmissible", arguant que "le groupe vient d’annoncer un bénéfice très confortable de 2,3 milliards d’euros pour le premier semestre 2012" sur le site internet du FN. "L'Etat stratège doit reprendre le contrôle des tarifs publics en se libérant des règles les plus absurdes de l'Union européenne", exhorte-t-il encore.
GDF Suez s'est engagé jeudi à étaler jusqu'en juin 2014 les paiements qu'il va facturer à ses clients pour compenser le gel de ses tarifs fin 2011. Une mesure qui, avance le groupe gazier, va permettre de "réduire au maximum l'impact sur le pouvoir d'achat des Français"