Florian Philippot, vice-président du FN, a dénoncé vendredi le projet de texte PS visant à sanctionner les communes ne respectant pas leurs obligations en matière d'aires d'accueil pour les gens du voyage, estimant que c'est sur ces derniers "qu'il faut taper", pas sur les maires. "Au lieu de taper sur les maires, tapons sur ceux qui occupent", a lancé sur BFMTV/RMC M. Philippot. Selon lui, contrairement à ce qu'avancent les députés socialistes, "il y a déjà des aires (...) là où il faut".
"Ceux qui doivent respecter la loi, d'abord c'est ceux qui occupent illégalement des terrains publics et des terrains privés. C'est sur eux qu'il faut taper et c'est à eux qu'il faut rappeler la loi républicaine", a-t-il insisté.
Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a indiqué mercredi qu'il déposerait à la rentrée une proposition de loi sur cette question qui fait débat en son sein, s'agissant notamment de sanctions financières pour les maires des communes de plus de 5.000 habitants qui refusent de construire ces aires d'accueil. M. Philippot a également moqué le "guide pratique" à l'attention des collectivités locales préparé par le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, pour faire face aux "occupations illégales du domaine public par des populations non sédentaires".
"M. Estrosi, avec son petit livret pour les maires, il est bien gentil, mais que fera-t-il (...) le 1er janvier 2014 quand on va ouvrir totalement les frontières avec la Roumanie et la Bulgarie, et donc avec les Roms?", s'est-il interrogé. Selon lui, les questions des Roms et des gens du voyage sont "liées". En effet, a-t-il argumenté, "même les gens du voyage français vont être submergés" par l'afflux des populations roms venues de ces deux pays.
"On voit bien aujourd'hui que le problème principal qui se pose, c'est le problème des campements et des bidonvilles illégaux roms", a souligné le dirigeant frontiste, pour qui la France "n'est pas le dépotoir de la Terre".