Jean-Louis Gergorin a été condamné jeudi à trois ans de prison, dont 15 mois ferme, notamment pour dénonciation calomnieuse, dans l'affaire Clearstream. L’ancien vice-président exécutif d'EADS avait annoncé dans la foulée son intention de faire appel. Il a indiqué samedi sur Europe 1 qu’il n’allait pas donner une "autre vérité" lors de ce second procès. "J’ai fait appel pour que la vérité, celle que j’ai exprimée devant le tribunal correctionnel et qui n’a malheureusement pas été comprise, soit parfaitement reconnue par la cour d’appel".
Pour Jean-Louis Gergorin, l’affaire Clearstream est "une escroquerie aux renseignements commise par un mystificateur de génie [Imad Lahoud NDLR]". "Je suis tombé dans le panneau, j’ai fait des erreurs de jugement, je les reconnais, mais c’est une aberration collective", a-t-il insisté.
En faisant appel, Jean-Louis Gergorin cherche-t-il à faire condamner avec lui Dominique de Villepin, relaxé dans ce dossier ? Non, a assuré le principal intéressé. "Je ne serais pas allé voir un juge si Dominique de Villepin, croyant comme moi que ces listings étaient crédibles, ne m’y avait très fortement encouragé", a-t-il réaffirmé. Tout en insistant cependant : "Je n’accuse pas Dominique de Villepin, Dominique de Villepin est innocent parce que comme moi, il n’a jamais su que les listings étaient faux".
"Ma bonne foi reconnue"
"Les croque-en-jambe politiciens, ce n’est pas la vraie vie. La vraie vie, c’est ce que j’ai fait au service de la France, tant au service de l’Etat que de l’industrie française", s’est défendu l’ancien vice-président d’EADS. "Je suis convaincu que ma bonne foi sera reconnue", a conclu Jean-Louis Gergorin.