"Il a compris le message". Tous les dossiers sur lesquels j'avais travaillé depuis des mois ont trouvé grâce à ses yeux". Samia Ghali, la finaliste malheureuse de la primaire socialiste de Marseille, reçue mardi soir par le Premier ministre, est sortie plutôt satisfaite de son entretien. "La fracture nord sud, pour moi, c'est un dossier essentiel de la problématique marseillaise. Il l'a entendue, il l'a comprise. Et il a dit qu'il avait vraiment un intérêt pour Marseille", s'est-elle réjouie au micro d'Europe1. "Il semble avoir bien compris le message fort des primaires socialistes et de ces quartiers populaires qui se sont trouvés derrière moi", a poursuivi la sénatrice PS des quartiers nord.
Ghali pose des conditions. Faisant valoir qu'elle avait "permis à la gauche d'aller dans les quartiers Nord" où l'abstention est traditionnellement forte, la sénatrice a posé plusieurs conditions à son ralliement au vainqueur de la primaire Patrick Mennucci, notamment des moyens pour Marseille. Elle souhaite par exemple le prolongement du métro jusqu'à l'hôpital nord ou encore la signature d'un "contrat spécifique" entre l'Etat et Marseille qui viendra abonder la future métropole."Personne ne me fera changé d'avis. Je ne fais que défendre le bien des Marseillais", a-t-elle conclu.
Le gouvernement avait présenté en septembre 2012 un plan global d'actions pour endiguer la criminalité marseillaise et réduire les inégalités sociales, qui comprenait notamment l'envoi de renforts policiers et une réforme administrative pour développer l'agglomération. Le soir de sa défaite le 20 octobre, au QG de campagne de Mme Ghali, les noms du président François Hollande et du Premier ministre avaient été sifflés par certains de ses supporters.
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