L’NFO. Après les départs d'Arnaud Montebourg, d'Aurélie Filippetti et de Benoît Hamon, l’exécutif a promis le silence dans les rangs et une ligne unique. Dans les faits, François Hollande et Manuel Valls ont intégré un prochain départ, celui de Christiane Taubira.
"Elle ne s’est pas rendu service". Les rares barons de la majorité qui serrent encore les rangs dans la tempête n’ont pas du tout apprécié la visite de la garde des Sceaux chez les frondeurs, le week-end dernier, lors de l’université d’été du PS à la Rochelle. "Je ne vois pas où est le problème, je viens pour écouter un débat", avait-elle expliqué, avant d’assurer qu’elle en "assume les conséquences". "Elle ne s’est pas rendu service", estime l’un d’eux. Chez les proches de Manuel Valls, on est plus explicite encore : "elle n’est pas partie cette fois ci, car au fond elle ne veut pas être assimilée à autre chose que Christiane Taubira". Dit autrement, le clash aura lieu quand elle l’aura choisi.
Les écolos sont déçus. "Un jour elle fera payer à Manuel [Valls, Ndlr] les arbitrages qu’elle a perdu", croit savoir un député frondeur. Pour le moment, la ministre de la Justice s’amuse de son statut à part et assure à qui veut l’entendre que c’est François Hollande qui lui a demandé de rester. L’ "icône de gauche" se sentirait-elle bien dans son gouvernement sociale-démocrate ? Toujours est-il que ses amis écologistes sont déçus. "Elle a pris goût au pouvoir et Manuel l’aura peut être sur le dos jusqu’au bout", regrette un cadre influent du parti.