Après la grève massive du 18 octobre dernier dans les transports, six des huit syndicats de la SNCF ont décidé cmercredi d'une nouvelle mobilisation, reconductible celle-là, à partir du 13 novembre prochain. Les cheminots regrettent que le gouvernement n'ait pas entendu leurs doléances. Xavier Bertrand et la direction de la SNCF ont eux promis de négocier dans les jours à venir.
Manque de concertation, absence de dialogue, les syndicats de cheminots ont pointé du doigt la mauvaise volonté du gouvernement après la grève du 18 octobre qui se voulait "un coup de semonce" pour annoncer un nouveau mouvement pour le 13 novembre prochain. Le principe d'une grève reconductible a cette fois été entériné par six des huit syndicats de cheminots. "Les fédérations syndicales des cheminots considèrent que le gouvernement n'a pas mis à profit les 10 jours précédents pour tirer les véritables enseignements du conflit social du 18 octobre, pour apporter les réponses qu'attendent les salariés des régimes spéciaux de retraite et n'a pas pris le soin de convoquer une table ronde nationale avec les organisations syndicales", a expliqué par exemple le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Didier Le Reste.
Pour tenter de dénouer le conflit à temps, la direction de la SNCF a expliqué mercredi qu'elle ferait "dans les prochains jours" des propositions "concrètes" aux syndicats concernant les régimes spéciaux de retraite. Il s'agit selon la direction de la SNCF d'apporter "des solutions adaptées et négociées aux différentes questions soulevées par l'évolution des règles du régime et ce, en tenant compte de la spécificité de ses différents métiers cheminots", selon le communiqué publié par la SNCF. Parmi les pistes évoquées : l'aménagement des fins de carrière, les évolutions salariales et de carrière ou encore l'amélioration des couvertures prévoyance et des droits familiaux ou conjugaux.
Même volonté de s'engager sur ce dossier de la part de Xavier Bertrand. Le ministre du Travail a promis mercredi qu'un agent "engagé" dans la réforme "ne perdra pas un euro". Il a expliqué que ses équipes continuaient de travailler sur ce dossier pour que les modalités d'application de la réforme ne pénalisent pas les cheminots et n'entament pas notamment leur pouvoir d'achat. Un des points clés de ce possible aménagement est la décote, diminution appliquée à la pension de retraite pour ceux qui n'ont pas cotisé assez longtemps. Mais le ministre du Travail a aussi réaffirmé les trois points non négociables : les 40 ans de cotisation, le principe même d'une décote et les pensions indépendantes de l'évolution des prix. Nicolas Sarkozy a lui toujours fait de la réforme des régimes spéciaux de retraite un acquis.