Lundi matin, Henri Guaino avait confié à Europe 1 être prêt à être candidat à la présidence de l'UMP. L'ancienne "plume" de Nicolas Sarkozy s'est finalement lancée, lundi soir. "Oui, je suis candidat", affirme-t-il, dans une interview à paraître mardi dans le Figaro.
Offrir un autre choix que le duel Copé-Fillon
Interrogé sur les raisons de cette candidature tardive, Henri Guaino assure que "c'est une décision qui ne se prend pas à la légère. Je n'avais pas, au départ, l'intention de me lancer dans cette aventure. C'est la tournure qu'a prise le débat qui m'a poussé à prendre cette décision. Il y a dans cette histoire écrite d'avance quelque chose qui ne correspond pas à ma conception de la politique", indique l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. "Le débat à l'UMP ne peut se résoudre à cet affrontement dans lequel beaucoup d'adhérents, et moi le premier, ne se retrouvent pas", ajoute-t-il.
Seul hic : Henri Guaino peine, pour l'heure, à former un "ticket" avec des pointures du parti. Lors du congrès des 18 et 25 novembre, les adhérents de l'UMP seront, en effet, appelés à élire pour trois ans non seulement un président, mais également un vice-président délégué et un secrétaire général.
Une candidature (très) isolée
Henri Guaino aurait donc proposé le poste de vice-président à l'ex-ministre de l'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, qui, elle-même candidate, a décliné l’offre.
L’ex-plume de Nicolas Sarkozy a également approché Christian Estrosi. Mais, là encore, le maire de Nice, qui aurait déjà reçu 4.000 parrainages, hésite à jouer sa propre carte. Henri Guaino n'a donc toujours pas trouvé de numéro deux.
Les autres prétendants au poste de patron du parti, officiellement déclarés, sont François Fillon, Jean-François Copé, Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet.