Henri Guaino ne décolère pas. Contraint de renoncer à présenter sa candidature à la présidence de l’UMP faute d’avoir recueillir les 8.000 parrainages nécessaires, l’ex-plume de Nicolas Sarkozy critique dès qu’il le peut les conditions d’accès à ce scrutin. Invité, jeudi, pour la première de l'émission "PolitiqueS" de Serge Moati sur LCP, en partenariat avec Europe 1 et Dailymotion, il n’a pas dérogé à sa règle de conduite du moment.
"Un chef, ça ne se décrète pas, ça s'impose"
Evoquant des règles "absurdes", Henri Guaino n’a pas hésité à comparer ce scrutin interne à "Cuba et la Corée du nord", car "quand vous faites en sorte qu’il n’y ait que deux candidats, cela s’appelle une démocratie tronquée."
Deux candidats, François Fillon et Jean-François Copé, qui ne trouvent pas vraiment grâce à ses yeux. "Ce n'est pas l'élection qui fait le chef", a-t-il déploré, estimant qu’il "faudra apprendre à vivre sans". Avant de trancher sur celui qui serait le plus capable de s’imposer pour fédérer des troupes quelque peu disparates : "Fillon ou Copé ? Ni l'un ni l'autre. Un chef, ça ne se décrète pas, ça s'impose, c'est une évidence!" Lui, en tout cas, refuse pour le moment de se déterminer : "je le dirai le moment venu, mais ça ne sera pas pour choisir un chef, ni un candidat à l’élection présidentielle, ni une ligne politique."
Henri Guaino : "Un chef, ça ne se décrète pas"par LCP