Dans la longue tribune de Nicolas Sarkozy publiée dans Le Figaro, un passage, surtout, a cristallisé les critiques : celui où l’ancien président fait le parallèle entre le fonctionnement de la justice et de la police françaises avec la Stasi, la police politique de l’ex-Allemagne de l’Est. Beaucoup ont dénoncé la comparaison, mais pas Henri Guaino. L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a même approuvé avec force le parallèle vendredi matin sur Europe 1.
"Le totalitarisme, on y va..." "Quand on se met à écouter tout le monde à tort et à travers, vers quel type de régime se dirige-t-on ?", s’est interrogé l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy, avant de répondre lui-même : "sinon vers une société ou un régime où il n’y a plus de sphère privée, où il n’y a plus d’intimité, de secret des personnes, de secret des correspondances. Ça s’appelle, dans l’histoire, le totalitarisme. Et on y va, excusez-moi", a osé le député des Yvelines.
"Insupportable". Puis Henri Guaino s’en est vertement pris à l’exécutif. "Ce qui m’est insupportable, c’est la conception qu’a François Hollande de son rôle de président de la République", a-t-il attaqué. "Le ministre de l’Intérieur, le garde des Sceaux, le Premier ministre, le président de la République, trouvent qu’il n’y a rien d’anormal dans le fonctionnement de nos institutions ? On saisit n’importe quel prétexte pour mettre un personnage central de la vie politique sur écoute. Donc pour écouter pendant six mois toute l’opposition", a accusé le député des Yvelines. Et d'insister : "Trouver n’importe quel prétexte, pour mettre n’importe qui, n’importe comment, sur écoute, c’est le contraire de la démocratie, le contraire de la République. C’est ce que dit Nicoas Sarkozy. Et il a raison."
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