Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a critiqué dans une interview à L'Express les annonces faites par François Hollande dans son discours au Bourget où le candidat socialiste déclarait faire de la finance son ennemi.
"La formule est caricaturale. Nous avons besoin des banques pour financer l'économie. Ce qui est vrai c'est que la finance est devenue folle. Mais M. Hollande fait semblant d'oublier que c'est Nicolas Sarkozy qui a, depuis trois ans, pris la tête de la croisade pour la moralisation du capitalisme financier, et entraîné l'Europe et les pays du G20 dans ce combat. L'encadrement des bonus, la lutte contre les paradis fiscaux, la taxe sur les transactions financières, c'est le président qui les a imposés à l'agenda international !", précise ce proche collaborateur du chef de l'Etat.
Henri Guaino reconnaît néanmoins que le président de la République n'a pas encore réussi à créer un front commun en Europe pour réguler les marchés financiers : "les résultats obtenus sont encore insuffisants ? Oui ! Mais à qui M. Hollande fera-t-il croire qu'il arriverait mieux à convaincre les autres. Parce qu'on ne peut pas réformer la finance tout seul", a-t-il déclaré.