L’Assemblée nationale a adopté jeudi une proposition de loi réprimant la contestation du génocide arménien. Dans la foulée, la Turquie a annoncé la suspension immédiate des visites et le gel de sa coopération politique et militaire avec la France. Claude Guéant, invité d'Europe 1 soir, a tenu à apaiser les tensions entre Paris et Ankara : "ce que je note c’est que cette loi qui a été votée aujourd’hui, ne vise pas la Turquie, ni spécifiquement, le génocide arménien. C’est une loi qui est la conséquence d’une directive cadre de l’Union européenne adoptée en 2008. Elle prévoit que des sanctions doivent être prises lorsqu’il y a négation d’un génocide. Ce sont tous les génocides qui sont l’objet de cette loi aujourd’hui."
Néanmoins, le ministre de l'Intérieur a affiché sa fermeté à l'égard d'Ankara : "Nous ne devons pas déterminer notre politique uniquement en fonction de la Turquie (...) Mais nous ne souhaitons pas nous couper des relations avec la Turquie. C’est un grand pays qui joue un rôle majeur dans la région. Un rôle diplomatique sur lequel nous pouvons nous appuyer . Cela étant, le président l’a dit à diverses occasions, y compris pour la France : il faut qu’il y ait une reconnaissance du passé même lorsque c'est douloureux."