L'accroissement du nombre de musulmans en France et un certain nombre de leurs comportements "posent problème", a déclaré lundi Claude Guéant pour justifier le débat sur la laïcité. L'UMP organise mardi une convention sur la laïcité et l'islam d'où émergeront une série de propositions pour garantir les principes de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat.
Mixité dans les piscines, prières musulmanes dans les rues, carrés musulmans dans les cimetières, repas confessionnels à la cantine, neutralité des services publics, etc. : le parti présidentiel s'est engagé à apporter une solution aux problèmes qui se posent aujourd'hui à l'occasion de ce débat décrié jusqu'à dans son camp. "Le problème est très important : tous les représentants des grandes religions estiment que la laïcité est un principe protecteur de la liberté de conscience", a déclaré le ministre de l'Intérieur à des journalistes en marge d'un déplacement à Nantes (Loire-Atlantique).
"La question interpelle nos concitoyens : nombreux sont ceux qui pensent qu'il y a des entorses à la laïcité", a-t-il souligné. "En 1905, il y a avait très peu de musulmans en France, aujourd'hui il y en a entre 5 et 10 millions", a poursuivi Claude Guéant. "Cet accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème. Il est clair que les prières dans les rues choquent un certain nombre de concitoyens. Et les responsables des grandes religions ont bien conscience que ce type de pratiques leur porte préjudice", a-t-il dit.
Le ministre de l'Intérieur a précisé que le gouvernement se prononcerait "la semaine prochaine" sur les solutions avancées par l'UMP.