Tous les matins, Laurent Guimier et la rédaction d'Europe 1 sélectionnent pour vous le meilleur des déclarations et des petites phrases politiques du jour.
Ce lundi, la petite phrase de Claude Guéant fait toujours la Une des médias. Ce week-end, le ministre de l'Intérieur a remis en cause "l'idéologie relativiste de gauche", ajoutant que "toutes les civilisations ne se valent pas". Dans la garde rapprochée de François Hollande, l’indignation monte d’un cran. Pierre Moscovici en appelle maintenant à Nicolas Sarkozy. Le directeur de campagne du candidat socialiste exige que le Président prenne ses distances avec les propos de Claude Guéant. Sur LCI, il pointe un "geste prémédité, volontaire et conscient, couvert par l'Elysée".
Arrêtez de voir le mal partout, rétorque Jean-Pierre Raffarin. Sur le fond, l’ancien Premier ministre défend son collègue de l’Intérieur. "C'est un "vrai républicain". Sur la forme, Claude Guéant est juste "meilleur ministre qu'ethnologue". Sur France Info, Jean-Pierre Raffarin philosophe.
Seuls deux leaders de la majorité ont pris leurs distances avec les phrases-choc de Claude Guéant. Sur Twitter, le député Dominique Bussereau commente : “Une formulation inadéquate certes mais je connais assez Claude Guéant pour attester de ses profondes convictions républicaines”. Ensuite le Ministre des Affaires étrangères AlainJuppé reconnait sur BFM TV que le terme de "civilisation peut porter à confusion".
L'autre sujet qui mobilise les antennes ce matin, c'est la course aux signatures. Et pas uniquement du côté du Front National. Avec trois candidats - Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou et Nathalie Artaud - la gauche de la gauche frise l'embouteillage. Mais la dauphine d'Arlette Laguiller à Lutte Ouvrière ne se laisse pas faire. Elle a d'ailleurs annoncé ce lundi sur RMC qu'elle aurait ses 500 signatures à temps.
Jean-Luc Mélenchon, lui, n’a aucun souci à se faire pour ses 500 signatures. C’est plutôt au niveau du budget de campagne qu’il est franchement juste. Bon prince, Nicolas Sarkozy a décidé de mettre la main à la poche pour aider le Front de gauche. "Nous avons décidé avec François Fillon et le ministre des Finances que nous allions créer un budget pour la campagne du Front de gauche" aurait annoncé le chef de l'Etat. Vous vous en doutez peut-être, c'est un faux. Il s'agit bien de la voix de Nicolas Sarkozy mais les phrases ont été montées dans le désordre par l’équipe de campagne du Front de gauche.
Ce lundi, on peut dire que Mélenchon incarne la civilisation du rire !
"Ce n'est pas une raison pour caricaturer "Tristes tropiques" en tristes tropismes" (Jean-Pierre Raffarin) :