Jean-Noël Guérini a été entendu mercredi en qualité de témoin dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Marseille dont l'une vise ses relations avec Bernard Squarcini, le patron du renseignement intérieur français.
Le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône a été interrogé par les gendarmes sur les conditions de travail de Jean-Baptiste Squarcini, le fils du directeur de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Ce dernier aurait bénéficié d'augmentations salariales pour le poste de chargé de mission qu'il occupait dans une structure liée à la collectivité locale.
L'audition de l'élu socialiste a également porté sur les indemnités octroyées à Jean-David Ciot, actuel premier secrétaire de la fédération PS du département, lorsqu'il a quitté en juin 2011 ses fonctions au cabinet de Jean-Noël Guérini au conseil général.
Des écoutes téléphoniques laissent à penser au juge Duchaine, qui enquête sur plusieurs affaires de marchés publics présumés délictueux, que Jean-Noël Guérini a bénéficié d'informations sur l'avancement de ses investigations. Le magistrat a aussi demandé la levée de l'immunité parlementaire de Jean-Noël Guérini, également sénateur des Bouches-du-Rhône, qui a refusé de répondre à ses questions en février dernier. Jean-Noël Guérini a pour sa part réclamé à la Cour d'appel d'Aix-en-Provence le dépaysement du dossier pour cause de “fuites répétées dans la presse, un dépaysement rejeté par le procureur général de la Cour d'appel. “Depuis de longs mois, "des rumeurs persistantes dénoncent qu'on aurait instrumentalisé la justice pour organiser une confusion entre l'enquête relative aux activités de mon frère et l'honnêteté de mon action politique à la tête du Conseil général des Bouches-du-Rhône", dit Jean-Noël Guérini dans son communiqué.