Le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, a déclaré lundi qu'il n'accepterait "pas d'être un bouc émissaire", après les propos du premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, l'appelant à quitter ses responsabilités en cas de mise en examen.
Jean-Noël Guérini raille par ailleurs l'ancien président de SOS Racisme, "ce professeur de morale" qui "oublie qu'il a été lui-même condamné" en décembre 1998 à 18 mois de prison avec sursis et 30.000 francs d'amende pour avoir perçu des salaires fictifs d'une association lilloise en 1986 et 1987. "Ce qui ne l'a pas empêché d'être élu au Parlement européen au printemps 1999!", ironise le sénateur socialiste dans un communiqué.
"Faut-il lui rappeler ce qu'est la présomption d'innocence et lui indiquer qu'une mise en examen n'est pas une condamnation? Pourquoi exiger de moi une démission qui n'a jamais été réclamée à bien d'autres élus, socialistes ou non?", argue Jean-Noël Guérini, ajoutant: "Je n'accepterai pas d'être un bouc émissaire!".