Pour Benoît Hamon, Manuel Valls a bien fait de s'en prendre violemment au Front national, dimanche au Grand Rendez-vous Europe 1/Le Monde/iTélé. Pour le député PS des Yvelines et ancien ministre de l'Education nationale, "il a raison de désigner la menace, il a raison de vouloir affronter le problème". "Si la menace se réalisait, les conséquences pour le pays seraient considérables", a-t-il estimé. "Nous entrerions dans une période extrêmement dangereuse". A ses yeux, Marine Le Pen peut-elle remporter l'élection présidentielle de 2017 ? "Objectivement, oui", a répondu l'ancien ministre.
"Plus d'inégalités que de République". Cela n'empêche pas Benoît Hamon de se montrer toujours critique envers la ligne de l'exécutif. "Le problème, ce n'est pas le Premier ministre, c'est : quelle politique ?", a-t-il affirmé. "Sur le plan économique et social, nous avons des choix qui sont en partie d'inspiration libérale", a-t-il martelé, ceux "de se mettre dans un sillon, un rail à bien des égards imposé par Bruxelles, et qui produit aujourd'hui plus d'inégalités que de République".
Le congrès du Parti socialiste a lieu en juin. Benoît Hamon sera-t-il candidat au poste de premier secrétaire ? "C'est une question qu'on me pose souvent, et à laquelle je ne réponds pas, parce que ce n'est pas le moment d'y répondre", a-t-il éludé. Mais "je ne l'exclus pas", a-t-il précisé. "Si objectivement, j'estime que je ne suis pas en situation de rassembler, je ne le ferai pas. Si je pense que je suis en situation de rassembler, je le ferai".
>> L'interview en intégralité :
>> LIRE AUSSI - Valls "revendique la stigmatisation de Marine Le Pen"
>> LIRE AUSSI - Hamon ne veut pas que Macron touche à sa loi