Depuis l'entrée en vigueur de la loi Hamon sur l'économie sociale et solidaire, en novembre dernier, les entreprises de plus de 250 salariés ont l'obligation d'informer leur personnel de tout projet de cession deux mois à l'avance. Une mesure très contestée par le patronat. Selon Le Figaro, Emmanuel Macron compte bien revenir dessus à l'occasion de la suite de la discussion parlementaire de son projet de loi.
Une mesure qui "existe partout en Europe". "J'espère qu'il ne le fera pas", a rétorqué Benoît Hamon, invité de Thomas Sotto, lundi sur Europe 1. Cette mesure "existe partout en Europe", a-t-il assuré, citant l'exemple de l'Allemagne. "Pourquoi ce droit d'information existe ? Un, pour que les salariés sachent que leur entreprise est à vendre. Deux, pour qu'ils puissent être, le cas échéant, repreneurs de leur propre entreprise", a-t-il justifié.
"Cette mesure a été votée par toute la majorité de gauche, du Parti communiste aux radicaux, au Sénat comme à l'Assemblée nationale", a également souligné le député PS des Yvelines. "Là, il n'y avait pas besoin d'aller chercher des voix à l'UDI". Un tacle en bonne et due forme à Emmanuel Macron, dont le texte était loin de faire l'unanimité à gauche, obligeant le gouvernement à recourir à l'article 49-3.
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