"Quand il y a du risque Front national, nous souhaitons qu’il y ait un candidat commun EELV PS et Front de gauche parce que c’est très important", a déclaré samedi sur Europe 1 Jean-Vincent Placé, sénateur Europe Ecologie Les Verts (EELV).
"Nous-mêmes nous ferons des efforts dans les circonscriptions réservées d’EELV vis-à-vis du Front de gauche, nous allons céder notre investiture qui est la notre pour des élus du Front de gauche, particulièrement dans les Bouches-du-Rhône parce que là il y a un sujet essentiel par rapport au Front national", a-t-il ajouté à quelques heures du discours de Jean-Luc Mélenchon à Hénin-Beaumont, où le leader du Front de Gauche va affronter Marine Le Pen lors des prochaines élections législatives.
"Qu’il y ait une diversité à gauche"
"Je pense aussi qu’il faut beaucoup de députés du Front de gauche parce qu’il faut qu’il y ait une diversité à gauche et moi, pour ma part, je souhaite même qu’il soit dans le gouvernement de la France parce que nous avons besoin dans la gauche de l’ensemble des énergies pour affronter les problèmes des Françaises et des Français et pas seulement être à côté, faire de la communication, être dans le bruit et la fureur", a ajouté Jean-Vincent Placé.
Le sénateur écologiste n’a cependant pas pû s’empêcher d’envoyer une pique à Jean-Luc Mélenchon. "Après, lorsqu’on arrive à Henin Beaumont, c’est un risque Front national avec Marine Le Pen mais c’est une circonscription socialiste, ce n’est pas une circonscription de droite, pas une circonscription Front national", a-t-il souligné, avant de se montrer plus acerbe.
"Donc je ne suis pas sûr très franchement que les habitants d’Henin Beaumont aient besoin de tant de bruit et de fureur, je pense même qu’ils ont besoin d’un élu local implanté, qui s’occupe réellement des habitants, qui ne fait pas juste un passage pour être élu et qui s’en va", a estimé l’élu écologiste.
Mea culpa après la "ministrite"
Jean-Vincent Placé a également été interrogé par Benjamin Petrover sur la polémique qui a perturbé Europe Ecologie Les verts, dont la direction a rapidement voté une motion en faveur d’une participation au futur gouvernement, une course aux portes-feuilles ministériels que certains ont qualifié de "ministrite".
"Il y a eu une prise de conscience de la situation politique, économique, sociale et écologique du pays. A un moment, l’image devenait totalement catastrophique et, voilà, il fallait se ressaisir. On l’a fait", a souligné Jean-Vincent Placé.
"Dans la vie, comme dans la vie politique, ce qui importe c’est n’est pas tout le temps de faire tout bien. Je pense que c’est rarissime, ce qui importe, c’est d’être lucide, de rectifier, de s’occuper des problèmes des Françaises et des Français plutôt que de se regarder le nombril", a-t-il conclu pour tourner la page.