Si Henri Guaino pouvait choisir, il interdirait Twitter pour "les hommes publics". C'est ce que l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a déclaré vendredi matin, sans détour, sur Europe 1. "Twitter, ça rend fou. On devient très fragile, très vulnérable en se livrant à cet exercice", a lancé le candidat UMP aux législatives dans la 3e circonscription des Yvelines, qui ne possède pas de compte personnel sur le site de microblogging.
"Le problème du tweet personnel, c'est qu'on est emporté par ses passions, par ses sentiments, dans le flot de messages, de réponses, de réactions", a-t-il martelé.
"Je trouve ça très dangereux, on devient fou avec tout ça" :
"Dans la campagne, c'est très maîtrisé"
Conseiller spécial de l'Elysée pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino a toutefois défendu l'utilisation des réseaux sociaux durant une campagne présidentielle. "Dans la campagne, il faut occuper les réseaux sociaux. Mais il y a des équipes qui s'en occupent, c'est très maîtrisé", a-t-il encore argué, assurant que Nicolas Sarkozy "n'a jamais tweeté. Jamais".
Pourtant, lors du lancement de son compte Twitter le 15 février dernier, Nicolas Sarkozy avait signé les deux premiers messages de ses initiales. "Je crois savoir qu'il commence et l'idée, c'est qu'il puisse signer N.S. quand c'est lui même qui écrit le message. Sur Internet, on apprécie de savoir qui écrit le message", avait alors confié Nathalie Kosciusko-Morizet sur Europe 1 à l'époque. La porte-parole du candidat est-elle même une ardente utilisatrice du réseau social, comme nombreux anciens ministres tels que Nadine Morano ou Eric Besson, qui a depuis fermé son compte. Ils devraient apprécier le diagnostic d'Henri Guaino.