A 95 ans tout juste - il les a fêtés samedi dernier -, Stéphane Hessel est désormais plus observateur qu’acteur au Parti socialiste. Et ce même s’il a donné son nom à la motion "Plus vite, plus loin", arrivée troisième du vote des militants avec 12% des voix le 11 octobre. Invité mercredi soir d'Europe 1, l’ancien résistant, auteur du best-seller Indignez-vous, jette un regard bienveillant sur l’action de François Hollande depuis presque six mois.
"Laissons-lui du temps", a-t-il réclamé :
"Je suis indulgent par rapport à plusieurs de mes amis qui disent : ‘regarde, il ne va pas assez vite’", a assuré Stéphane Hessel sur Europe 1. "Je leur dis : ‘attendez, chacun a sa façon d’opérer’. Ne jugeons pas Hollande sur les trois premiers mois. Il a dit des choses justes, il fait déjà un certain nombre de choses essentielles, utiles, qui vont dans le sens de ses engagements. Laissons-lui le temps", a insisté cette figure de la Résistance.
L’homme se montre en revanche plus méfiant avec le ministre de l'Intérieur. "Je suis, comme tout le monde, séduit par la juvénilité de Manuel Valls, mais je me méfie quand même un peu", a-t-il expliqué. Stéphane Hessel ne tarit en revanche pas d’éloges sur le Premier ministre. "L’homme qui me plaît beaucoup, c’est Jean-Marc Ayrault. C’est un homme qui sait ce qu’il veut et il le fait. Il a les défauts que chacun peut avoir, personne n’est parfait. Mais je lui fais grande confiance", a-t-il assuré.