Le président de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) Jean-Louis Borloo "appuie sans réserve" la demande de rétablissement de défiscalisation des heures supplémentaires formulée cet été par un député PS mais dont le gouvernement a assuré mercredi qu'il n'aurait pas lieu.
"Depuis maintenant plus d'un an, nous n'avons cessé de demander le rétablissement de cette mesure", écrit l'ex-ministre dans un communiqué. "En effet, la fiscalisation des heures supplémentaires votée en juillet 2012 par l'actuelle majorité a frappé de plein fouet le pouvoir d'achat de près de 10 millions de salariés du privé comme du public, a été défavorable à la souplesse et à la compétitivité des entreprises et n'a nullement été créatrice d'emplois", ajoute-t-il.
"J'appelle le gouvernement à rétablir totalement la défiscalisation des heures supplémentaires ou a minima de suivre les préconisations de ces élus socialistes en rétablissant partiellement la mesure, pour les salariés les plus modestes, par l'introduction d'une franchise fiscale dans le budget 2014, de 1.000 à 1.500 euros pour les salariés qui feraient des heures supplémentaires dans les PME-PMI", a-t-il indiqué.
Le gouvernement ne "reviendra pas sur la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires", "il n'y aura pas de retour en arrière", a assuré mercredi la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem. La veille, c'est le président des députés PS, Bruno Le Roux qui l'avait exclu. "Ce serait nous tirer une balle dans le pied", avait affirmé pour sa part la présidente PS de la commission des Affaires sociales, Catherine Lemorton, dans les couloirs de l'Assemblée.