Elle dit avoir à "convaincre les Parisiens" qu'elle "peut être maire de Paris". La socialiste Anne Hidalgo, invitée dimanche du Grand rendez-vous Europe 1-i>TELE-Le Parisien-Aujourd'hui en France, a expliqué qu'elle avait "son chemin à faire" pour les municipales dans la capitale, égratignant au passage Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la primaire UMP à Paris et saluant le "très bon bilan" de Bertrand Delanoë.
"Un miroir qu'elle a envie de projet sur d'autres". Anne Hidalgo, qualifiée d'"héritière" par NKM, a répliqué à sa possible rivale : "la question de l'héritage en politique est une fausse question". "Est-ce que ce n'est pas finalement un miroir qu'elle a envie de projeter sur d'autres ?", s'est interrogée la socialiste, ajoutant qu'elle ne traitait pas NKM d'héritière. "Les barons de l'UMP sont à l'origine de sa candidature à Paris", a encore ajouté Anne Hidalgo, citant les Tibéri et Claude Goasguen. NKM "s'affiche comme une image de modernité, qu'elle nous montre si en politique aussi elle a des pratiques moderne, si elle fera la parité, le non-cumul des mandats", a-t-elle lancé, poursuivant : "J'ai aussi envie de lui demander quelle sera sa réaction suite au procès en appel des Tibéri la semaine prochaine. Je lui conseille de nous dire clairement si elle est l'instrument de cette vieille droite parisienne ou si elle porte un projet radicalement différent".
Un "combat de femmes". "C'est assez inédit, une bataille de femmes", a noté Anne Hidalgo, qui pourrait avoir comme rivale non seulement NKM, mais aussi Rama Yade, qui "réfléchit" à l'idée de mener la liste UDI à Paris. "J'ai envie de dire, mesdames, nous avons un devoir d'exemplarité", a-t-elle lancé, désireuse de "montrer qu'en faisant de la politique à ce niveau-là, on peut faire autrement".
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Les transports. Anne Hidalgo a insisté sur la question des transports et émis une proposition : qu'"aux alentours de tous les lieux fréquentés par les enfants, on roule à 30 kilomètres/heure comme vitesse maximale". L'actuelle première adjointe au maire de Paris est aussi revenue sur la question du Grand Paris et notamment de son financement. "Il y a à titre marginal une proposition, éventuellement, d'aller chercher un financement complémentaire de 2 milliards d'euros à travers une augmentation des amendes", a-t-elle dit jugeant qu'il s'agissait là "plutôt" d'une "bonne idée".