L'INFO. Depuis Clermont-Ferrand où il est en déplacement vendredi, François Hollande s'est exprimé dans une déclaration enregistrée après la démission d'Aquilino Morelle, l'un de ses plus proches conseillers accusé par Médiapart de conflit d'intérêts. "Aquilino Morelle a pris la seule décision qui s'imposait, la seule décision qui convenait, la seule décision qui lui permettra de répondre aux questions qui lui sont posées", a déclaré le chef de l'Etat.
"Ce qu'il a fait avant, il a à en répondre". "Ce qu'il a fait avant" d'être nommé à l'Elysée en 2012, "il a à en répondre, ça revient à lui et à lui seul, c'est ce qu'il a compris en présentant sa démission, que j'ai acceptée immédiatement", a affirmé le chef de l'Etat, précisant qu'Aquilino Morelle avait "bien travaillé" à l'Elysée. "J'ai considéré qu'il ne pouvait pas y avoir de confusion. Parce qu'il y a un principe que j'ai toujours posé: l'impartialité et l'indépendance. Et il convient donc que chacun puisse avoir des rapports qui soient conformes à ces principes", a conclu François Hollande.
Valls lui a conseillé de partir. Vendredi matin, François Hollande, visage dur et soucieux, avait refusé de répondre aux questions des journalistes à son arrivée à Clermont-Ferrand. Mais les proches du chef de l’Etat laissaient déjà entendre que le sort d'Aquilino Morelle était scellé. Le désormais ancien conseiller politique de François Hollande et proche de Manuel Valls a d'ailleurs été reçu vendredi matin à Matignon, comme l'a fait savoir l'entourage du Premier ministre. Manuel Valls "lui a conseillé de quitter l'Elysée afin de répondre librement aux questions de la presse".
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