"L'Europe, chérissons-là". Rassemblés à Liège lundi pour commémorer la Première Guerre mondiale, précipitée il y a cent ans par l'invasion de la Belgique par les troupes allemandes, les dirigeants européens ont appelé à "tirer les leçons du passé" alors que la stabilité est menacée par la crise en Ukraine. "L'Europe pacifiée, l'Europe unifiée, l'Europe démocratique. Nos grands-parents en ont rêvé. Nous l'avons aujourd'hui. Chérissons-là, et continuons à l'améliorer", a plaidé Philippe, roi des Belges, dans son discours.
"Une obligation d'agir" pour Hollande. "Nous ne pouvons pas être simplement des gardiens de la paix, des évocateurs du souvenir, (...) nous sommes aussi devant nos responsabilités", a insisté François Hollande en évoquant la crise en Ukraine "où un avion civil a été abattu", "les massacres de populations civiles" en Syrie et en Irak et le drame de Gaza. "Comment rester neutres ? " a répété plusieurs fois le président.
"Comment rester neutres ?" "Comment rester neutre lorsqu'un peuple, non loin d'Europe se bat pour ses droits et son intégrité territoriale ? Comment rester neutre lorsqu'un avion civil est abattu en Ukraine ? Comment rester neutre devant des massacres de populations civiles, comme en Irak, comme en Syrie où les minorités sont persécutées ? Comment rester neutre quand un pays ami comme le Liban voit son intégrité territoriale menacée ? Comment rester neutre quand à Gaza, un conflit meurtrier depuis plus d'un mois ?" (...) "Nous ne pouvons pas rester neutres, il y a une obligation d'agir, et c'est l'Europe qui doit en prendre les responsabilités avec les Nations unies", a martelé François Hollande.
Échanges avec Kate. Pour cette nouvelle cérémonie de commémoration de la guerre 1914-1918, François Hollande était placé aux côtés de la princesse Kate, épouse du Prince William. Le couple royal et le président français avaient, semble t-il, de nombreux sujets à aborder puisqu'on les a vus échanger tout au long de la cérémonie.