François Hollande est adepte des discours à double sens. Vendredi, alors qu’il inaugurait le musée consacré au peintre Pierre Soulages à Rodez, dans l’Aveyron, le chef de l’Etat en a donné une nouvelle preuve. "Il y a eu ce trait d'esprit: ‘Du noir surgit la lumière’. Il est possible toujours de croire en la France, d'avoir cette espérance en la France, cette fierté de la France", a déclaré le président de la République. Le parallèle avec la situation actuelle de François Hollande, empêtré dans une impopularité record, n’aura échappé à personne.
"Envoyer notre propre lumière". "Nous faisons ce que nous pouvons, nous créons chacun à sa façon - l'artiste, l'entrepreneur, l'ouvrier, l'acteur politique, - chacun crée et puis de ce noir-là, se dégage une lumière, c'est celle de l'espérance, c'est celle que nous devons porter, pour la France", a ajouté François Hollande en référence au chantre de l’"l'outrenoir". "C'est ce que nous faisons dans toutes nos actions, envoyer notre propre lumière, y compris, lorsque nous intervenons pour faire cesser des guerres, car il s'en produit au moment où je parle, arrêter des massacres car il s'en produit au moment où je m'exprime", a poursuivi le chef de l'État faisant en particulier référence à la situation à Bangui en Centrafrique, où les forces militaires françaises de Sangaris sont confrontées à un regain de violences interconfessionnelles.
Une visite mouvementée. Mais encore une fois, ce que l’on risque de retenir de la visite e François Hollande à Rodez, ce sont les incidents qui l’ont marquée. D’abord une manifestation a dû être dispersée à renfort de gaz lacrymogène par la police. Ensuite, un conseiller du chef de l’Etat a été retenu par la Confédération paysanne pendant plusieurs heures à la Préfecture. Avant d’être finalement relâché.
INCIDENTS - Le conseiller de Hollande finalement libéré
HONNEUR - Un musée pour le plus grande peintre français vivant