François Hollande persiste et signe. Le chef de l’Etat avait volontiers été moqué pour avoir affirmé lors de son interview du 14 juillet que la reprise économique était amorcée. Mardi, à La Roche-sur-Yon, le président de la République a pourtant fait preuve du même optimisme, estimant que les faits lui donnaient raison.
"Je suis confiant". Et François Hollande a lui aussi de la mémoire. "On a dit que j'avais été trop optimiste le 14 juillet en disant qu'il y avait un début de reprise. Pour l'instant, et je suis prudent, ce qu'on a, au plan national et européen, c'est qu'il y a quelque chose qui se passe. C'est fragile, précaire, mais il y a quelque chose qui se passe. Nous devons tout faire pour accompagner ce mouvement", a réaffirmé le chef de l'État lors de la visite d'un Pôle emploi. "Je suis confiant sur l'inversion de la courbe du chômage. Nous allons y arriver", a-t-il aussi répété.
Le FMI à la rescousse. Cet optimisme est affiché alors que dans son rapport annuel sur l'économie française publié lundi, le FMI estimait que Paris avait déjà accompli "aux deux tiers les efforts entrepris en 2011 pour stabiliser les déficits" et pouvait dorénavant lever un peu le pied sur la rigueur. "Il ne faudrait pas l'interpréter comme un relâchement de ce que nous avons à faire sur le plan des économies mais plutôt comme un encouragement à entretenir la croissance dès lors qu'elle est renaissante même si cela reste fragile, vulnérable", a glissé un proche du chef de l’Etat.
Le président interpellé par une chômeuse. Après avoir été accueilli par des militants anti-mariage gay, François Hollande a été interpellé par une chômeuse. "J'ai la cinquantaine, ça fait un an et demi que je cherche un emploi. Je n'ai jamais de réponses. Je suis obligée de revenir vivre chez mes parents parce que je n'ai pas de travail. (...) Qu'est-ce que vous pensez faire pour nous ? (...) Pour l'instant il n'y a rien de concret", a-t-elle lancé au chef de l'Etat, comme le montre cette vidéo :