Jeudi, tous les yeux seront rivés sur l'Élysée. La conférence de presse de François Hollande, la deuxième depuis le début de son quinquennat, va être scrutée à la loupe par les journalistes français, mais aussi par la presse internationale. Qu’attendent les journalistes étrangers de cet exercice ? Europe1.fr se penche sur leurs attentes vis-à-vis d'un pays de poids au sein d'une Union européenne en crise.
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En Allemagne, on veut des actes. "Ce qui étonne les Allemands, c’est vraiment que ce gouvernement, et François Hollande aussi, parlent beaucoup, mais ils n’agissent pas beaucoup", analyse au micro d’Europe 1 Daniela Kahls, correspondante à Paris pour la radio allemande ARD, qui suivra avec attention la conférence de presse de jeudi. A ses yeux, "François hollande n’ose pas toucher les privilèges français".
"Les Espagnols très préoccupés". Du côté de l’Espagne, c’est clairement la situation économique de la France qui intéresse. Juan Manuel Belver, correspondant en France du quotidien El Mundo, entend bien poser à François Hollande une question sur la récession. "Je pense que les Espagnols sont très préoccupés par l’économie française, car si la France va mal alors la récupération de l’Espagne va être encore plus lente", note-t-il sur Europe 1.
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Une "tâche herculéenne". Dans le quotidien britannique The Daily Telegraph, Henry Samuel insiste sur la "tâche herculéenne" qui attend le président français : "convaincre la France qu’il a l’antidote à la morosité qui balaie la France". Le journaliste se doute d’ailleurs déjà de ce que va dire le chef de l’État : "Hollande va insister […] sur le fait que ‘le pire est passé’ pour l’économie et que son programme de réformes est sur les rails".
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Hollande "pas très connu" en Italie. En revanche, sauf surprise, la presse italienne ne devrait pas s’étendre longuement sur l’exercice de François Hollande. Giampiero Martinotti, de La Repubblica, admet que "Hollande n’est pas très connu", ajoutant : "Nicolas Sarkozy était un agité de première catégorie, il y avait le côté bling-bling". Comme lui, ils sont plusieurs correspondants de la presse étrangère à avouer qu’il était plus facile de faire la Une avec le prédécesseur de François Hollande.