François Hollande résume jeudi dans Le Monde tout l’enjeu, selon lui, de l’élection présidentielle. "Il se résume à une seule interrogation : les Français veulent-ils continuer ou changer ?", affirme le candidat socialiste. "Poursuivre pendant cinq ans de plus une politique qui a échoué ou ouvrir un nouveau temps : celui du redressement dans la justice. C'est toujours le grand débat entre la peur et l'espoir, la résignation et la volonté. Mon devoir, c'est de rendre le souhaitable possible, et le possible souhaitable", formule-t-il.
Le candidat socialiste détaille ensuite comment son quinquennat diffèrerait de celui de Nicolas Sarkozy. "D'abord, par sa cohérence. Ce quinquennat n'a été qu'une suite de décisions contradictoires : des cadeaux fiscaux au plus favorisés en début de mandat, puis des prélèvements sur tous à la fin, l'austérité succédant à l'irresponsabilité budgétaire, MM. Kadhafi et Bachar Al-Assad reçus en grande pompe avant que l'on se convainque, à juste raison, qu'ils étaient des dictateurs massacrant leur peuple...", énumère François Hollande.
"Je veillerai donc à être constant dans les choix et dans la durée. Le pouvoir ne sera pas sa captation : le gouvernement gouvernera, le Parlement délibérera, les partenaires sociaux négocieront, et les élus seront dotés de nouvelles responsabilité à travers un nouvel acte de décentralisation", poursuit-il. "Enfin, le prochain chef de l'Etat devra rassembler. Dans les mots comme dans les actes. Avec le double souci de l'exemplarité et de l'impartialité de l'Etat."