Oublier le traumatisme de Dijon. François Hollande se rend mercredi à Rodez et jeudi à Castres pour son deuxième déplacement de 48 heures en région. Le format, censé rapprocher le président des Français et ainsi infléchir son impopularité chronique, avait été inauguré en mars à Dijon, mais la visite présidentielle avait tourné au fiasco. Des protestataires embarquées manu militari, un président coupé des Français… Les images avaient été terribles pour le staff présidentiel, bien décidé à faire en sorte que ces erreurs ne se reproduisent pas.
Premier changement : exit la Bac. "On a fait appel à l’équipe de rugby pour les plaquages", plaisante un de ses proches au sujet de la sécurité du chef de l’Etat à Rodez et à Castres. La boutade rappelle qu’à Dijon, c’est d’abord le service d’ordre, un brin zélé, qui avait posé problème. "On a eu un problème de casting à Dijon", reconnaît volontiers un conseiller du chef de l'Etat. "Mais le message est passé". Le dispositif est donc adapté. "Sans être omniprésent et empêchant, explique pudiquement l’entourage de François Hollande. Selon les informations d’Europe 1, trois cars de CRS sont tout de même prévus en cas de manif pour tous ou manif contre le prix du lait. Un dispositif plutôt adapté aux grandes villes.
Pour rappel , un exemple d'un intervention du service de sécurité à Dijon :
Deuxième changement : plus de balade. A Dijon, c’est en se promenant dans des quartiers populaires qui François Hollande avait été apostrophé, parfois violemment, pas des protestataires. Cette fois, la promenade présidentielle se limitera au strict minimum, avec la courte distance, 200 mètres environ, qui sépare la mairie de Rodez de la préfecture de l’Aveyron. Du coup, le conseiller en communication de François Hollande, Claude Sérillon, n’a cette fois même pas fait le déplacement en amont pour effectuer des repérages.
Un message : l’emploi. Enfin, l’Elysée souhaite que François Hollande n’aborde qu’un seul thème lors de son déplacement : l’emploi. Le chef de l’Etat visitera dans cette optique l’usine Bosch de Rodez et prononcera deux discours, un par jour. Il quittera l’Aveyron jeudi à la mi-journée pour retourner à Paris, om il recevra dans l’après-midi la chancelière allemande Angela Merkel.