C’est un fait historique peu connu et souvent négligé au bénéfice des débarquements, postérieurs de plusieurs mois, de Provence et de Normandie. Mais c’’est bien la Corse qui a été le premier territoire métropolitain libéré par l'action combinée de la Résistance et des Forces françaises libres venues d'Afrique du Nord. C’était il y a tout juste 70 ans. Un anniversaire dont François Hollande a profité vendredi pour se rendre sur l’Ile de beauté, pour la première fois depuis son accession à l’Elysée. L'occasion aussi pour le chef de l’Etat de dire aux Corses que l'Etat est à leurs côtés alors que les violences criminelles ne faiblissent guère.
Un hommage au préfet Erignac. François Hollande débute sa visite à la préfecture d’Ajaccio par un dépôt de gerbe en hommage au préfet Erignac, assassiné le 6 février 1998.
"La libération a commencé ici à Ajaccio". Comme prévu Erignac, François Hollande a rendu hommage aux soldats qui ont participé à la libération de la Corse, première étape vers la reconquête du pays par les forces alliées. "La libération de la France a commencé ici à Ajaccio", a rappelé François Hollande lors d'un discours.
"La libération de la France a commencé ici à Ajaccio", déclaré Hollande sous le portrait de Bonaparte #prcorsepic.twitter.com/GfCvVl8zHI— Thomas Wieder (@ThomasWieder) October 4, 2013
Auparavant, le chef de l'Etat avait visité les geôles de la citadelle d'Ajaccio, où nombre de résistants corses furent emprisonnés, et torturés. C'est le cas notamment du héros local, Fred Scamaroni, qui s'est suicidé dans sa cellule le 19 mars 1943 après avoir été torturé par les nazis.
Bain de foule. A la sortie de la citadelle d'Ajaccio, François Hollande a participé au traditionnel bain de foule, passage obligé de chaque déplacement présidentiel.
"Je tiens à vous assurer du soutien de l'Etat". François Hollande s’est ensuite entretenu à huis clos pendant une petite heure avec une douzaine de responsables politiques de l'île, qui n'ont pas manqué de l'interroger sur l'insécurité. "La Corse souffre depuis trop longtemps de l'image de ces assassinats, de ces meurtres crapuleux", a lancé le président dans un discours prononcé après la rencontre, à la mairie de la ville. "Ce passé que nous célébrons, cette histoire que nous commémorons" nous "obligent face aux violences et à la criminalité organisée", a-t-il aussi poursuivi, avant d'ajouter solennellement : "je tiens à vous assurer du soutien de l'Etat".