Accompagné de nombreuses personnalités, ministres, parlementaires, PDG ou artistes, François Hollande sera jeudi et vendredi en Tunisie pour délivrer un "message d'encouragement" au processus démocratique dans ce pays pionnier des Printemps arabes mais qui peine à achever sa mue démocratique. Ce message, souligne-t-on dans l'entourage du président, s'adressera à l'ensemble des forces politiques tunisiennes. De la même manière, François Hollande se gardera bien d'évoquer la moindre échéance pour les travaux de l'Assemblée nationale constituante réunie après la révolution qui avait chassé l'ex-président tunisien Ben Ali, début 2011, alors que ceux-ci piétinent depuis plus d'un an et demi.
Plus largement, cette visite du chef de l'État français s'inscrit dans un contexte de vives tensions régionales. Les dirigeants français et tunisiens devraient ainsi échanger leurs "analyses" sur des questions comme l'infiltration de groupuscules islamistes radicaux libyens en Tunisie ou l'enrôlement de jeunes Tunisiens dans les rangs des jihadistes du Front Al-Nosra en Syrie. L'évolution de la situation en Egypte où le pouvoir du président Mohamed Morsi vacille sera elle aussi en toile de fond de ce déplacement.