Après l'avalanche de réactions qui a accompagné le dénouement de l'affaire DSK, certains candidats socialistes pour 2012, tels François Hollande et Ségolène Royal, préfèrent désormais mettre cette question en sourdine.
Ce n’est pas "un feuilleton politique", pour Hollande
François Hollande a ainsi déclaré jeudi à Auzat, en Ariège, qu'il ne voulait pas participer à cette "espèce de feuilleton" sur le retour prévu de DSK en France. Pour le président du conseil général de Corrèze, cette affaire n'est pas un "feuilleton politique".
"Moi, je n'ai jamais été détourné de l'objectif qui est le mien de convaincre des Français", malgré "des événements qui ont pu être effectivement très douloureux pour les personnes concernées", a-t-il dit.
Royal veut aborder "des sujets présidentiels"
Ségolène Royal, candidate à la primaire PS, a de son côté affirmé mercredi qu'il n'y aurait de sa part "aucune petite phrase qui dégrade le débat politique" à propos de Dominique Strauss-Kahn et de son éventuel retour en politique en France. Ségolène Royal entend en effet répondre "aux questions essentielles pour les Français".
"Ma responsabilité politique, c'est de prendre la parole sur des sujets présidentiels", a estimé présidente de la région Poitou-Charentes lors de son point presse hebdomadaire. "Et donc mes seules prises de parole porteront sur des sujets qui engagent l'avenir de la France", a-t-elle ajouté.
Se démarquer de Martine Aubry
Pour François Hollande comme pour Ségolène Royal, choisir d'éluder la question DSK est un bon moyen de se débarrasser de cet encombrant dossier. C’est aussi une façon de prendre le contre-pied de Martine Aubry qui a effectué mardi sur Canal + une sortie remarquée sur DSK.
"Je pense la même chose que beaucoup de femmes sur l'attitude de Dominique Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes", avait affirmé la maire de Lille. La veille, le "retraité" socialiste Michel Rocard avait évoqué "une maladie mentale" empêchant DSK de "maîtriser ses pulsions". Il s’est depuis excusé auprès de son "ami".