"Mensonges" et "contrevérités". François Hollande n'a pas mâché ses mots à l'encontre de Nicolas Sarkozy dans un entretien à Radio J enregistré samedi dont la diffusion est prévue dimanche.
"Moi, je n'ai pas besoin de truquer la vérité pour faire apparaître ma propre vérité (...) Je n'ai jamais utilisé le mensonge, je n'ai jamais proféré je ne sais quelle dénonciation ou accusation fondées sur des faits qui n'existaient pas", a déclaré le candidat PS à la présidentielle. "Qu'ai-je entendu sur moi ? Que j'aurais été un candidat soutenu par 700 mosquées ? On n'a jamais retrouvé trace du moindre appel. Et pourtant, alors qu'il y a eu un démenti du Conseil français du culte musulman, le candidat sortant continue de réitérer cette thèse", a-t-il ajouté.
"Tout n'est pas possible en politique"
"Que dois-je penser de ceux qui font ça ? Qu'ils sont désespérés, qu'ils sont dans une fuite en avant", a-t-il dit en visant "le candidat sortant puisqu'il utilise lui-même cet élément avec ses propres amis". "Pourquoi faire usage de contre-vérités" comme "quand il avait prétendu qu'il était allé à Fukushima. Je ne comprends pas cette relation avec la politique, tout n'est pas possible en politique", a insisté le député de Corrèze.
"Chacun jugera"
"On peut dire qu'on n'est pas d'accord avec mes thèses, avec mes propositions" mais "jamais il n'est possible de trouver dans mon propre propos une attaque qui soit constituée sur une base fausse", selon lui. Pour autant, interrogé sur les accusations lancées contre Nicolas Sarkozy, comparé par certains, à gauche, à Pétain, François Hollande a jugé "inutile d'aller chercher dans notre histoire des références pour disqualifier".
Le 6 mai, les Français voteront en regardant "qui a été digne, qui a été clair, qui a été cohérent". "Chacun jugera".