Silencieux depuis le début de la semaine, François Hollande s'est exprimé pour la première fois sur Europe 1, vendredi matin au sujet de la crise de la dette en Grèce. Le candidat socialiste à la présidentielle a fustigé un Nicolas Sarkozy relégué au second plan dans la gestion de la crise grecque.
"L'Europe est apparue en position de faiblesse" :
"L'Europe est apparue en position de faiblesse. La responsabilité est dans la gouvernance de la zone euro, c'est-à-dire directement M. Sarkozy et Mme Merkel depuis 18 mois", a déclaré le député de Corrèze. "Non seulement, il y a eu une incapacité à régler la question grecque, non seulement il y a toujours une difficulté à régler la question italienne qui arrive, mais il n'y a toujours pas un dispositif puissant qui puisse permettre à l'Europe de règler les questions de son financement ou des financements de pays qui sont les plus vulnérables", a-t-il affirmé.
"Le président français a été un animateur, pas un acteur"
François Hollande a aussi livré quelques pistes sur les solutions pour sortir de cette crise. "Il faut doter le Fonds de stabilité financière de manière puissante pour permettre à la Banque centrale européenne d'intervenir aujourd'hui et enfin avoir une politique de croissance pour que les pays puissent non seulement réduire leurs dettes et leurs déficits mais surtout avoir les moyens de préparer l'avenir", a-t-il déclaré sur Europe 1.
Autant de chose qui n'ont pas été faites à Cannes. "De tout cela, il n'en a pas été question", a déploré le candidat socialiste. "Le président français, là, a été un animateur de toute cette journée sans qu'il ait été véritablement un acteur de la régulation financière qui était attendue."