L’INFO. Son dernier bain de foule en France remonte au 11 novembre, et il ne l’a certainement pas oublié. François Hollande avait été sifflé sur les Champs Elysées le matin, puis à Oyonnax, en Rhône-Alpes l'après-midi. Depuis cette journée compliquée, la cote de popularité du chef de l’Etat n’a cessé de chuter. Alors forcément, son déplacement samedi 22 février au Salon de l'agriculture, un passage obligé pour chaque président, est l'objet de toutes les attentions de la part de ses conseillers. Et selon les informations d’Europe 1, François Hollande n'y restera qu'une petite matinée, histoire de limiter les risques.
"Ce petit jeu ne nous amuse plus". En 2014, le changement, c’est maintenant. A l’Elysée, on ne veut plus jouer au concours d’endurance, comme en 2012 et en 2013 quand François Hollande avait arpenté les allées du Salon pendant plus de dix heures. Mais depuis, les choses ont bien changé, et le président le sait. "On ne veut plus entendre parler de ça. Ce petit jeu ne nous amuse plus", tonne un proche du chef de l’Etat. Car avec une cote de popularité sous la barre des 20%, les sifflets sont plus qu’une possibilité, presque une certitude. L’équipe du président s’y prépare, et fait même de la confrontation avec les Français un défi politique. Un ministre de premier plan résume l’état d’esprit : "si on a peur des sifflets, on reste chez soi".
Un dispositif de sécurité habituel. L’Elysée a un autre argument à disposition, et ne se prive pas d’en jouer en rappelant que Nicolas Sarkozy, lui, se cachait derrière des camions de CRS lors de ses déplacements en province, alors que François Hollande, lui, assume pleinement et ne cherche pas à esquiver les Français. Il n’en reste pas moins que l’on tentera de limiter les risques, notamment en concentrant cette visite dans le temps. Et si une heure de table ronde consacrée à la filière de l’enseignement agricole est prévue, ce sera avec des étudiants sélectionnés pour l’occasion. Plus facile à contrôler. Quant au dispositif de sécurité, il ne sera pas plus imposant que d’habitude. Un policier chargé de la protection du président confie tout de même qu’il sera "particulièrement attentif" pour repérer en amont d’éventuels fauteurs de troubles.
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