Les premières vacances estivales de François Hollande en tant que chef de l’Etat ont été pour le moins studieuses. Le président de la République a fait plusieurs incursions dans l’été des Français, en se rendant notamment à Pierrefeu, dans le Var, ou à Grenoble. A chaque fois, au cœur de son discours, la sécurité, assurément l’un des dossiers chauds de la rentrée politique. Et il y en aura d’autres.
Un agenda déjà bien rempli
Le dossier syrien sera ainsi également l’une des préoccupations de François Hollande, comme la situation des Roms ou la préparation du budget 2013, qui risque de diviser la gauche. Plus largement, le chef de l’Etat devra agir sur la situation économique du pays, notamment sur le front du chômage, principale préoccupation des Français.
L’agenda présidentiel est d’ailleurs bien rempli. François Hollande devrait revenir à Paris dans le courant du week-end ou en tout début de semaine prochaine. Mercredi, il présidera le Conseil des ministres de rentrée. Jeudi, il se rendra à Berlin pour y rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel. Et samedi, il recevra à l’Elysée Antonis Samaras, le Premier ministre grec. Avec à chaque fois au menu la crise et les moyens d’en sortir.
L’accent mis sur la sécurité
Parmi les premières décisions attendues, le Conseil des ministres devrait confirmer la baisse de 30% du salaire du président et des membres du gouvernement et préciser les conditions de sa mise en place, quelques jours après la censure du Conseil constitutionnel. Par ailleurs, alors que François Hollande a promis mardi un meilleur suivi des récidivistes, une circulaire sur la politique pénale devrait être présentée à la fin du mois. Et une grande concertation sur le sujet sera lancée en septembre.
Car, François Hollande le sait, la sécurité reste l’un des grands points faibles de la gauche dans l’opinion. Et la droite attend le gouvernement au tournant en la matière. C’est pour cette raison que tout au long de la semaine, le chef de l’Etat, avec l’appui de l’"hyperministre" de l’Intérieur Manuel Valls, a voulu réaffirmer sa fermeté en la matière. Sans attendre la rentrée.