Le président français François Hollande a affirmé dimanche à Reims qu'il n'y avait "pas besoin en ce moment d'un 'Monsieur Euro'", avec des pouvoirs renforcés à la tête de l'Eurogroupe, pour remplacer Jean-Claude Juncker, un scénario évoqué récemment par la presse.
"Nous aurons tous une bonne solution une fois que M. Juncker aura terminé son mandat, une solution franco-allemande", a ajouté François Hollande qui s'était entretenu auparavant de ce sujet avec la chancelière allemande Angela Merkel lors d'un tête à tête à la mairie de Reims.
Moscovici avait affirmé que la France voulait voir le mandat du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la présidence de l'Eurogroupe (instance regroupant les ministres des finances de la zone euro) prolongée "pendant quelque temps", afin de "préparer une solution" plus "durable". Le ministre s'exprimait lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
L'hebdomadaire allemand Der Spiegel affirme pour sa part qu'un compromis entre Paris et Berlin permettrait de partager en deux le prochain mandat de président de ce forum des ministres des Finances de la zone euro, la première moitié exercée par l'Allemand Wolfgang Schäuble puis la seconde par Pierre Moscovici.