François Hollande continue de jouer la concertation. Deux semaines après avoir invité les leaders des confédérations syndicales, le candidat socialiste à la présidentielle a reçu tour à tour lundi, à son QG, les trois principales fédérations de l'Education (FSU, l'Unsa-Education, Sgen-CFDT). Au menu des discussions notamment, la rentrée 2012. A la sortie, les syndicats ont affiché une certaine satisfaction.
Un candidat "à l’écoute"
Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU - principale fédération du secteur-, a trouvé le candidat du PS "à l'écoute". "C'est constructif de part et d'autre, maintenant je ne préjuge pas de l'avenir, il faut poursuivre les discussions", a-t-elle toutefois ajouté, plaidant pour qu'une "concertation s'engage avec tous les candidats à l'élection présidentielle".
De son côté, Sébastien Sihr, responsable du SNUIPP-FSU (enseignants du primaire), a exprimé sa "satisfaction", François Hollande ayant "confirmé que la question éducative était une priorité".
"Mesures d’urgence à la rentrée"
Sur le fond, Bernadette Groison dit avoir" discuté des mesures d'urgence pour la rentrée 2012, notamment en ce qui concerne les postes", a-t-elle précisé, rappelant que la FSU demande "la suspension des suppressions de postes" dans ce secteur.
Selon la responsable syndicale, le candidat socialiste a confirmé la création des 60.000 postes dans ce secteur sur 5 ans, "dans un budget qui resterait à l'identique pour la fonction publique d'Etat". François Hollande avait dû faire "une sévère mise au point" à son équipe de campagne, mercredi dernier après un couac sur cette mesures-phare de son projet.
Enfin, d’après Bernadette Groison, ont également été abordées "la question de la formation des enseignants" ou encore les "réformes à plus long terme" portant sur "les rythmes scolaires, les métiers de l'enseignement et la gouvernance du système éducatif".
Un discours "fort" sur l’éducation début février
Pour sa part, Vincent Peillon, responsable "éducation" dans l'équipe du candidat qualifié la réunion de "moment d'étape" dans un "grand travail" entamé par son équipe et le secteur éducatif, qui "va se poursuivre dans les mois qui viennent".
Au delà de la rentrée 2012, "nous ne voulons pas réformer sans les enseignants, ni contre les enseignants, ça n'a jamais marché", a-t-il dit. François Hollande a fait de l'éducation l'un des thèmes majeurs de sa campagne. Il doit prononcer un discours "fort" sur ce thème dans la première quinzaine de février.